Le 1er Avril dernier, le bureau pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre de l'IFPRI présentait à ses partenaires, la version française du Rapport Global sur les Politiques Alimentaires 2014-2015 au King Fahd Palace à Dakar. La cérémonie était présidée par le Secrétaire Général du Minsitère de l'Agriculture et de l'Equipement rural le Dr Dogo SECK.
Pour l'occasion, le Directeur Général de l'IFPRI le Dr. Shenghen FAN, s'est déplacé afin de présenter les conclusions mondiales du rapport. De façon générale, il en ressort que l'extrême pauvreté et la faim ont reculé dans le monde et que la croissance a été stable même si elle n'a pas connu de bond notoire. De plus, ces avancées ont été favorisées par l'engament des Etats à faire de l’amélioration de la nutrition une priorité, par une meilleure compréhension du WASH (Eau, Santé, Hygiène), sans oublier les engagements pris pour le climat et le commerce pour ne citer que ceux là. Malheureusement, tout n'a pas été rose les années précédentes. En effet, les conflits et autres scandales sanitaires et alimentaires ont mis en mal les progrès enregistrés mais n'entachent en rien les perspectives, les opportunités naissantes et les fermes engagements pris par les Etats et gouvernements d'inverser la tendance pour l'émergence d'un monde libéré de la faim et de l'extrême pauvreté.
Le Directeur Afrique de L'IFPRI, le Dr. Ousmane BADIANE s'est quant à lui appesanti sur l'Afrique. Il a souligné le fait que l'Afrique soit le seul continent à avoir enregistré un taux de croissance positif . Parallèlement à cela, selon le rapport, de façon générale, le pourcentage de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté (1.25 US$/j) est passé de 44.5% en 1995-2003 à 40.1% de 2003-2012. Cette baisse s'explique en partie par la forte croissance des économies nationales en général et du secteur agricole en particulier. Le Dr. BADIANE note toutefois que ces remarquables progrès ont été "assombris" par les nombreux challenges que sont Ebola, les conflits et dérèglement climatique. Cependant, malgré les défis persistants, des perspectives de meilleurs lendemains sont fort heureusement à l’ordre du jour. En effet, selon les prévisions du FMI, la croissance économique des pays de l’Afrique sub-saharienne reste forte et est estimée à 5.8% pour l’année 2015 ce qui laisse présager des améliorations notables pour la réduction de la pauvreté. Par ailleurs, en juin 2014, lors du Sommet de l’Union Africaine, les Chefs d’Etat et de gouvernements africains ont adopté la Déclaration de Malabo et se sont engagés à l’égard d’une croissance induite par l’agriculture en adhérant au Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine lancé en 2003.