Co-organisé par l'IFPRI, le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Institut pour la paix et le développement (IPD), et l'Initiative de recherche du CGIAR sur la fragilité, les conflits et les migrations (FCM).
La sécurité au Sahel se détériore rapidement. Le nombre d'événements violents est passé de 580 en 2018 à plus de 1 000 pour le seul premier semestre 2022. Les décès associés sont également en forte hausse, passant d'environ 2 800 décès à près de 6 500. L'insécurité se généralise également, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger. En conséquence, les gens fuient leurs maisons - la région accueille maintenant plus de 3 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et plus d'un million de réfugiés et de demandeurs d'asile. Les causes de cette détérioration sont multiples, mais les conflits liés à la terre et aux ressources sont devenus une source majeure de violence dans la région, en raison de la croissance démographique, de la dégradation des sols et du changement climatique.
La détérioration de la sécurité a d'autres conséquences graves sur la vie des populations et la sécurité alimentaire. Il s'agit notamment de la perte d'accès aux zones de production agricole et pastorale, de la perturbation des activités économiques ou de la perte totale des moyens de subsistance, de l'accès limité à la main-d'œuvre et aux intrants agricoles, et de la fermeture ou du fonctionnement limité des services de santé, des écoles et des marchés.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) ont établi un partenariat pour renforcer les interventions d'aide alimentaire du PAM par le biais de la recherche opérationnelle. Dans le cadre du programme de développement phare du PAM au Sahel - le Programme intégré de résilience (PIR) - les deux organisations ont entrepris de renforcer les données probantes nécessaires aux interventions. En juin 2021, le PAM a commandé une étude pour explorer comment les interventions de résilience intégrée contribuent à la cohésion sociale au Niger et au Burkina Faso. Cette recherche menée par l'IFPRI en collaboration avec l'Institut pour la paix et le développement (IPD) met en lumière la manière dont les interventions du PAM contribuent à réduire les tensions et à améliorer la cohésion sociale dans les contextes fragiles.
Suite à la publication du rapport (ici), le PAM, l'IFPRI et l'IPD proposent conjointement ce séminaire en ligne afin de diffuser les résultats de l'étude et de donner l'occasion aux acteurs intéressés de discuter de leurs réactions et de la voie à suivre.
Introduction et vue d'ensemble
Katrina Kosec, chercheur principal, IFPRI
Remarques de bienvenue
- Senior Humanitarian Adviser, WFP Regional Bureau Dakar
L'approche intégrée de la résilience du PAM
- Ones Karuho, Conseiller principal et chef d'unité au Bureau régional du PAM à Dakar (Presentation)
Cohésion sociale, régime foncier et autonomisation des femmes
- Ruth Meinzen-Dick, chercheur principal, IFPRI (Presentation)
Résultats sur la résilience et la cohésion sociale au Burkina Faso et au Niger
- Hippolyt Pul, responsable exécutif, Institut pour la paix et le développement (IPD) (Presentation)
Stratégie de production de données probantes du PAM et prochaines étapes sur la mesure de la cohésion sociale dans le cadre de la résilience
- Cheikh Samb, Chargé de recherche, d'évaluation et de suivi, Bureau régional du PAM à Dakar (Presentation)
- Nancy McCarthy, Présidente, Lead Analytics (Presentation)
Modérateur
Katrina Kosec, chercheur principal, IFPRI