Modélisation des politiques pour améliorer l’accessibilité des prix et la consommation
d’aliments nutritifs pour l’alimentation de complément au Kenya
Citation
Traoré, Fousseini ; Omolo, Miriam ; Beal, Ty ; Nordhagen, Stella ; Kiige, Laura ; Kamudoni, Penjani ; et al. 2024. Modélisation des politiques pour améliorer l’accessibilité des prix et la consommation d’aliments nutritifs pour l’alimentation de complément au Kenya. Maternal and Child Nutrition 20(3S): e13519. https://doi.org/10.1111/mcn.13519
Lien permanent pour citer ou partager cet article https://hdl.handle.net/10568/141522
https://hdl.handle.net/10568/138139
DOI https://doi.org/10.1016/j.cdnut.2023.102053
https://doi.org/10.1111/mcn.13519
Résumé/Description
Au Kenya, 26 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance, 4 % d’émaciation et 11 % d’insuffisance pondérale. Chez les femmes enceintes, la prévalence de la carence en fer est de 36 % et celle de l’anémie ferriprive, de 26 %. Des études antérieures ont montré que l’accessibilité des prix était un obstacle majeur à l’apport de nutriments, en particulier ceux provenant d’aliments d’origine animale (AOA). Cette étude analyse donc la mesure de la possibilité d’amélioration de l’accessibilité des prix des AOA au Kenya. Elle cible quatre types d’AOA : les œufs, le lait, la viande de poulet et de bœuf. À l’aide d’un modèle d’équilibre général calculable, trois types de simulations de politiques ont été réalisées pour établir l’impact des changements potentiels sur la disponibilité et l’accessibilité des prix des aliments nutritifs d’origine animale : une augmentation de 20 % de la productivité globale des facteurs (PGF) pour les quatre produits ; une augmentation de 20 % de la PGF plus une réduction de 25 % des marges sur la vente et le transport ; et une augmentation de 20 % de la PGF pour les AOA et le maïs (un intrant essentiel dans l’alimentation animale). Les simulations suggèrent qu’une augmentation de la productivité des quatre produits d’origine animale augmenterait leur disponibilité et réduirait les prix à la consommation (jusqu’à 17 % moins cher). La consommation des quatre produits de base par les ménages augmenterait, ce qui se traduirait par une amélioration de la diversité alimentaire dans les ménages. Les ménages ruraux y gagneraient plus que les ménages urbains. Les ménages pauvres (40 % des ménages les plus pauvres) enregistreraient des gains de bien-être (variation équivalente) plus importants que les autres ménages, tant dans les zones urbaines que rurales. Les 20 % les plus riches de la population ne seraient ni perdants ni gagnants à la suite des changements de politique. La réduction des coûts de transport et des marges sur les ventes ainsi que l’augmentation de la productivité du maïs pourraient faire baisser davantage le prix des AOA grâce à la diminution des coûts de production et à l’augmentation de la consommation.
Identifiants ORCID des auteurs
Fousseini Traore https://orcid.org/0000-0001-9352-9293
Mots-clés AGROVOC
anémie ; troubles de la croissance ; nutrition ; ménages
Pays : Kenya
Régions : Afrique
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