2011 a connu une augmentation significative de l’appui à l’agriculture et aux instruments de politiques alimentaires en tant qu’outils de réduction de la pauvreté. L’année a également vu émerger des défis difficiles, en particulier la forte volatilité des cours alimentaires, des conditions météorologiques extrêmes, la famine, des désordres et des conflits.
Une nouvelle publication phare de L’IFPRI, le Rapport sur les politiques alimentaires mondiales, brosse un large tableau des principales questions de politiques alimentaires soulevées en 2011 et identifie les domaines qu’il faudra surveiller à l’avenir. Ce rapport, qui se fonde sur une recherche rigoureuse, a été spécialement rédigé pour les responsables politiques, les ONG, les professionnels du développement, mais aussi les non techniciens.
L’année passée a été marquée par de nouvelles idées et de nouveaux acteurs qui ont donné à l’agriculture et à la sécurité alimentaire la priorité qui lui revient dans les agendas du développement et des politiques, après plusieurs années de négligence. Les engagements financiers des gouvernements africains et l’appui accru des donateurs et des fondations indiquent que la contribution de l’agriculture est aujourd’hui considérée comme essentielle à l’économie, à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à la santé à l’échelle mondiale. De nouveaux acteurs, telles que les compagnies partenaires du Forum économique mondial et les ministres de l’agriculture du Groupe des 20 ont joué un rôle important dans l’élaboration des politiques alimentaires mondiales en 2011. Ces nouveaux acteurs offrent un appui financier aux efforts de renforcement de la sécurité alimentaire dans les pays en développement, et apportent avec eux de riches connaissances et expertises quant à la façon de prendre en compte la complexité et la nature des défis auxquels est confronté le système alimentaire mondial.
2011 a également vu apparaître de sérieuses menaces pour la sécurité alimentaire, y compris la volatilité des cours alimentaires, des conditions météorologiques extrêmes et des réponses inadéquates aux crises alimentaires. Les défis de demain sont également considérables : plusieurs points chauds dans le monde, y compris la Corée du Nord et la région sahélienne de l’Afrique, sont au bord d’une crise alimentaire. De même, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à long terme rend peu probable la réalisation à l’échelle mondiale de l’objectif du millénaire pour le développement consistant à diminuer de moitié la pauvreté et la faim pour 2015.
Le rapport identifie différentes réponses à ces défis. Ces dernières comprennent la recherche de nouveaux moyens susceptibles d’exploiter les liens entre l’agriculture et les autres secteurs ; une attention accrue à l’équité entre hommes et femmes ; et la mise en place d’un nouveau système mondial pour la mesure, la surveillance et le suivi des impacts intersectoriels de l’agriculture, de l’alimentation et la sécurité alimentaire, de l’énergie et des ressources naturelles. Le rapport recommande également de redéfinir les prix des ressources naturelles et de l’alimentation en prenant en compte la totalité de leur valeur pour la société, et en intégrant leurs coûts sociaux et environnementaux.
Le rapport sur les politiques alimentaires mondiales de 2011 propose plusieurs recommandations spécifiques à la communauté internationale :
- Le G20 doit faire plus pour réduire la concurrence entre biocarburant et production alimentaire et décourager les restrictions au commerce qui ne font qu’exacerber la volatilité des prix.
- La communauté internationale doit consolider les stratégies de croissance agricole au niveau mondial et régional et créer ou renforcer les institutions susceptibles de rendre ces stratégies opérationnelles.
- Les participants à la conférence de Rio+20 doivent intégrer la durabilité économique, sociale et environnementale dans leurs discussions et s’engager à des actions concrètes destinées à relever les défis en matière de développement à long terme, y compris la malnutrition, la dégradation des sols et l’insuffisance de l’eau.
- Une large coalition intersectorielle devrait unir ses efforts pour aborder les questions de nutrition, d’alimentation et de santé.
Le rapport sur les politiques alimentaires mondiales sera lancé aujourd’hui au cours d’un séminaire consacré aux politiques, auquel assisteront les personnalités suivantes : Fawzi Al-Sultan, président du conseil d’administration de l’IFPRI ; Shenggen Fan, directeur général de l’IFPRI ; Muhammad Abdur Razzaque, ministre de l’Alimentation et de la Gestion des catastrophes naturelles du Bangladesh ; et Kathy Spahn, présidente et directrice générale de Helen Keller International.
Le rapport de l’IFPRI sur les politiques alimentaires mondiales en 2011, le premier d’une nouvelle série annuelle, présente une réflexion sur les défis et les développements de 2011, ainsi qu’une perspective pour 2012.
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