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L’indice de la faim dans le monde appelle à accroître les efforts de renforcement de la résilience pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle

Chad, Guerra Region A woman searches for food in the dry and barren landscape near the village of Luga in the Guerra Region. Food is scarce and in their desperation women have begun to break apart anthills in search of grain stored by the insects inside. Drought across the Sahel, exacerbated by a rise in global food prices, has left about 40% of Niger's population facing severe food insecurity. This particularly affects women and children with an estimated 127,000 children under five years old predicted to suffer from severe malnutrition during 2012.
14 octobre 2013, Washington DC – Le monde en développement est de plus en plus exposé à toute une série de chocs et de tensions, tels que des épisodes météorologiques extrêmes, le changement climatique et la dégradation de l’environnement, mais aussi la pression démographique, les crises macroéconomiques, les conflits et la mauvaise gouvernance. L’approche traditionnellement adoptée pour gérer ces chocs consiste à injecter une aide temporaire, tout en consentant des efforts de développement séparés, centrés sur l’atténuation des tensions et la réduction de la vulnérabilité à long terme des personnes. Toutefois, la vulnérabilité tenace de certaines régions, telles que le Sahel et la Corne de l’Afrique, laisse à penser que la distinction traditionnelle entre l’aide humanitaire et le développement ne fonctionne pas.
Reconnaissant cette situation, l’indice de la faim dans le monde 2013 (GHI – Global Hunger Index), publié pour la huitième année par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI – International Food Policy Research Institute), Welthungerhilfe et Concern Worldwide, appelle à accroître les efforts de renforcement de la résilience pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
L’indice identifie les niveaux et les points chauds de la faim dans 120 pays en développement ou en transition. Il les note sur la base de trois indicateurs de même poids : 1) la proportion de la population qui est sous-alimentée ; 2) la proportion des enfants de moins de 5 ans souffrant d’insuffisance pondérale ; et 3) le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans.
L’indice 2013 indique que la faim est en baisse dans le monde : il a diminué de 34 % par rapport à 1990. La faim dans le monde demeure néanmoins « sérieuse » : 19 pays souffrent encore de niveaux de faim « alarmants » ou « extrêmement alarmants ». L’Asie du Sud présente le GHI régional le plus élevé, suivie par l’Afrique au sud du Sahara, tandis que le Burundi, l’Érythrée et les Comores ont les niveaux de faim les plus hauts.

La plupart des pays où la situation de la faim est déjà « alarmante » ou « extrêmement alarmante » sont vulnérables aux effets négatifs des épisodes météorologiques extrêmes, du changement climatique, de la pression démographique, des conflits et des crises économiques. Les mécanismes d’adaptation traditionnels ainsi que la capacité des autorités sont dans beaucoup de cas mis en grande difficulté.
La résilience est définie comme la capacité à non seulement absorber les chocs de moindre ampleur, mais aussi à tirer des enseignements de ceux qui sont plus importants et à s’y adapter, ainsi qu’à transformer fondamentalement les structures économiques, sociales et écologiques pour répondre aux chocs les plus sévères. Le renforcement de la résilience doit donc englober la prévention, l’atténuation et la promotion de voies de développement réduisant l’exposition aux chocs à long terme.
« Quelques 2,6 milliards de personnes doivent vivre avec moins de 2 dollars par jour. Pour eux, la maladie d’un membre de la famille, une seule sécheresse, ou la perte d’emploi d’un proche vivant à l’étranger constituent une crise majeure. Dans de tels cas, un enfant ne peut plus se permettre d’aller à l’école, le régime de la famille se réduit parfois à un repas par jour, ou bien du bétail doit être vendu. Ces personnes n’ont tout simplement plus de moyens de réagir à une crise », explique Bärbel Dieckmann, présidente de Welthungerhilfe.
L’indice de la faim dans le monde 2013 appelle à décloisonner les communautés de l’aide humanitaire et du développement, et à se concentrer sur des approches et des résultats visant à accroître la capacité à résister, absorber et transformer pour réagir aux chocs.
« L’adoption du point de vue de la résilience est un défi. Nous devons parvenir à un consensus sur ce qu’elle signifie et adopter, sur cette base, des programmes et politiques jetant un pont entre les secteurs de l’aide humanitaire et du développement », ajoute Derek Headey, chercheur à l’IFPRI.
La collaboration requiert de nouveaux et meilleurs efforts pour suivre et évaluer les vulnérabilités actuelles des populations ainsi que les impacts des activités de renforcement de la résilience. « Nous devons nous concentrer sur ceux qui vivent dans une extrême pauvreté, tirer des leçons du passé et être clairs sur les mesures qui sont nécessaires pour permettre aux plus pauvres de devenir plus résilients à long terme », souligne Dominic MacSorley, le PDG de Concern Worldwide. « Le travail de Concern au Kenya, en Éthiopie, au Niger et au Tchad démontre comment une approche fondée sur la résilience peut introduire un changement durable et significatif au niveau des communautés. Convertir cette démonstration en une évolution des politiques est la prochaine grande étape. »
Tourné vers l’avenir, le rapport préconise de développer des systèmes de surveillance fréquente pour les régions les plus vulnérables, en se concentrant sur la résilience aussi bien des communautés que des individus et des ménages. De plus, les objectifs de renforcement de la résilience doivent être intégrés aux stratégies nationales et régionales de développement en tant qu’élément distinct des objectifs habituels de croissance, de réduction de la pauvreté ou de développement. Cela devrait améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations les plus vulnérables de la planète.

Pour plus de matériel destiné aux médias, notamment des fiches d’information, graphiques et vidéos, visitez le site :
http://www.ifpri.org/pressroom/briefing/2013-global-hunger-index-press-briefing
GHI Video
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L’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) cherche des solutions durables pour venir à bout de la pauvreté et de la faim dans le monde. L’IFPRI a été créé en 1975 en vue d’identifier et analyser des stratégies et politiques nationales et internationales alternatives visant à satisfaire les besoins alimentaires du monde en développement, avec un accent particulier sur les pays à faible revenu et les groupes les plus pauvres de ces pays. L’IFPRI est membre du Consortium du CGIAR . www.ifpri.org.
 Welthungerhilfe est l’une des plus grandes organisations non gouvernementales allemandes. En tant que source unique, elle délivre une aide complètement intégrée, allant de l’aide humanitaire d’urgence aux programmes de reconstruction jusqu’à des projets à long terme avec des organisations partenaires locales, suivant le principe de « l’aide à ceux qui s’aident eux-mêmes ». Depuis sa création en 1962, plus de 6 800 projets de lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde ont été menés dans 70 pays, pour un financement total de 2,39 milliards d’euros. Pour plus d’information, visitez le site : www.welthungerhilfe.de.
 Concern Worldwide est une organisation non gouvernementale humanitaire internationale dédiée à la réduction de la souffrance et travaillant à l’élimination de l’extrême pauvreté dans les pays les plus pauvres du monde. La mission de Concern est d’aider les personnes vivant dans l’extrême pauvreté à apporter à leurs vies des améliorations majeures, capables de durer et de se propager sans l’appui de Concern. Pour réaliser cette mission, Concern s’engage dans le développement à long terme, réagit aux situations d’urgence et cherche à s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté à travers un travail d’éducation au développement et de plaidoyer. Concern est actif dans 27 des pays les plus pauvres du monde. Des nouvelles sont régulièrement publiées sur son site internet : www.concern.net