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Qui sommes-nous ?

L’IFPRI en Afrique apporte un soutien sur le terrain à la recherche locale, au renforcement des capacités et aux partenariats pour réduire la pauvreté et mettre fin à la malnutrition sur le continent.

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Ce que nous faisons

Nous menons des recherches factuelles sur l’agriculture, la sécurité alimentaire, la nutrition, le genre, les marchés et la résilience climatique, adaptées aux contextes africains.

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Où nous travaillons

Nous partageons les résultats de nos recherches avec les principales parties prenantes par le biais de dialogues politiques, d’événements publics, d’ateliers, de publications et de blogs.

Communiqué de presse: Lancement du Projet d’Agriculture Familiale, Marchés Régionaux et Corridors Commerciaux Transfrontaliers (FARM-TRAC)

Le Sahel connaît une croissance économique rapide, mais de nombreuses menaces pèsent encore sur la sécurité alimentaire de la région. Dans cette région, la prévalence de la sous-alimentation est passée de 10,4 % en 2010 à 15,1 % en 2017 selon la FAO (année).
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation : l’accroissement des inégalités, la croissance démographique rapide, la faible productivité agricole, l’insécurité et une faible intégration commerciale au niveau régional.
Le projet FARM-TRAC fonde son intervention sur deux postulats : i) la promotion du commerce intra-régional des produits agricoles peut stimuler la croissance régionale, réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire dans la région ouest-africaine ; ii) l’amélioration de la qualité des données sur les échanges et les barrières commerciales dans la région peut contribuer à un meilleur dialogue sur les politiques commerciales, la sécurité alimentaire et l’adoption de mesures de lutte contre la pauvreté dans la région.
L’objectif général du projet est de renforcer la sécurité alimentaire, la croissance économique, la résilience et la réduction de la pauvreté au Sahel et en Afrique de l’Ouest grâce à un marché commun intégré. Les objectifs sont les suivants : i) contribuer à une meilleure connaissance du fonctionnement du commerce des produits agricoles et alimentaires en Afrique de l’Ouest ; ii) assurer le progrès de la libre circulation des produits agricoles en Afrique de l’Ouest ; et iii) contribuer à la formulation et à la mise en œuvre de politiques et de stratégies régionales pour la promotion du commerce des produits agricoles et alimentaires. Le projet vise également à identifier la localisation des principaux goulets d’étranglement en matière de sécurité alimentaire et de nutrition à un niveau désagrégé dans la région, à fournir des estimations des déchets alimentaires et des pertes de nourriture pendant le transport des produits agricoles et à estimer dans quelle mesure la bureaucratie et les politiques commerciales inappropriées affectent les revenus des agriculteurs et les prix des denrées alimentaires.
Les pays potentiellement couverts sont tous les pays du G5 Sahel et tous les autres pays de la CEDEAO, soit 17 pays couvrant les bassins de production Ouest, Est et Centre : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Togo. Les producteurs agricoles, les transporteurs et les commerçants participant aux marchés et les consommateurs de tous les pays couverts sont des bénéficiaires potentiels du projet. Certains acteurs institutionnels pourraient également bénéficier du projet grâce au renforcement des capacités et à une meilleure connaissance des marchés. Le nombre de bénéficiaires directs du projet au cours des trois années est estimé à 750 000 personnes.
Dans la région CEDEAO, les données disponibles auprès des instituts nationaux de statistiques et de l’institution régionale (CEDEAO), y compris les données commerciales, sont manquantes ou de très faible qualité. C’est pourquoi ce projet recueillera des statistiques sur le commerce régional des produits agricoles et alimentaires le long des principaux corridors commerciaux de la région de l’Afrique de l’Ouest. Les informations comprennent les prix, les quantités, le pays d’origine, le pays de destination, les pertes alimentaires pendant le transport et à destination, … Le projet recueille également des statistiques sur le harcèlement routier et les points de contrôle (emplacement, temps perdu, pots-de-vin, …) contrôlés par la gendarmerie, la police et les agents des douanes le long des corridors.
Les résultats suivants sont attendus du projet : i) réduction des barrières commerciales transfrontalières par l’élimination ou la réduction du harcèlement routier le long des corridors commerciaux couverts et la simplification des procédures douanières ; ii) amélioration du dialogue national et régional sur les politiques et stratégies commerciales et sur un meilleur ciblage des investissements visant à éliminer les goulets d’étranglement existants dans l’accès des ménages ruraux à la nourriture ; iii) amélioration de l’accès au marché, augmentation des revenus des agriculteurs et baisse des prix à la consommation par la réduction des coûts de transaction.
Plusieurs innovations sont encouragées dans le cadre de ce projet : i) un nouveau système de collecte de données commerciales par l’intermédiaire des organisations nationales ou APEX régionales ; ii) une plateforme électronique pour le suivi des données commerciales, des offres et des soumissions commerciales ; une plateforme régionale “www.weconnectfarmers.com” dans le cadre de la décennie de l’agriculture familiale des Nations unies (2019-2028) et afin de soutenir la promotion de l’agriculture numérique.
En complément, une analyse économique sera menée pour évaluer l’impact : i) des formalités administratives (harcèlement routier) dans la région ; ii) de la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) sur le commerce et la production agricole, et la sécurité alimentaire dans la région.
Une documentation complète de ces données, tant sur le commerce que sur le harcèlement routier, sera établie et sera accessible librement et publiquement.